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Nouvelles relatives à la vie du fonds

Mid Finance quitte Profinpar pour s’unir à Meilleurtaux

L’Echo, le 8 mars 2023. Michel Lauwers.

Le courtier en crédit wallon poursuivra sa croissance au sein du groupe français Meilleurtaux, dont c’est la première opération à l’international.

Le courtier en crédits et assurances wallon Mid Finance quitte le giron du holding Profinpar pour passer aux mains du groupe français Meilleurtaux. Basé à Fléron et fondé par Michel David en 2007, Mid Finance propose des crédits à la consommation, des prêts hypothécaires et des assurances. Il a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de quelque 10 millions d’euros, en croissance de 33%, et emploie 34 personnes. Sur les trois dernières années, il a doublé de taille.

Profinpar, holding fédérant des entrepreneurs-investisseurs, en était devenu le premier actionnaire en 2018. Il a accompagné sa croissance durant cinq ans. Il cède aujourd’hui le relais à Meilleurtaux, qui affiche une gamme d’activités plus large. Bien que le montant de la transaction n’ait pas été communiqué, on parle dans le marché de quelque 70 millions d’euros. De quoi réaliser une belle plus-value pour Profinpar et le fondateur, qui était resté actionnaire.

Meilleurtaux offre à la fois des financements, des assurances et des placements aux particuliers. Il a pour ambition de devenir la « marketplace » de référence en ces domaines « au service des Français et de leur pouvoir d’achat ». Mid Finance est sa première acquisition hors de l’Hexagone. « Cette opération marque le premier pas du développement européen de Meilleurtaux », souligne son président Guillaume Autier.

Créé en 1999, Meilleur taux appartient depuis 2020 au fonds d’investissement américain Silver Lake. Il en détient 95%, les cadres et dirigeants se partageant le solde.

 


Cinq questions à Guillaume Autier, président de Meilleurtaux

Pourquoi commencer votre internationalisation par la Belgique?

Nous avons regardé différentes géographies avec l’idée de trouver un acteur qui nous ressemble. Le choix n’a pas été dans notre chef de démarrer par la Belgique, mais par Mid Finance, dont le modèle ressemble fort à celui de Meilleurtaux. Comme nous, Mid Finance assure une présence dans plusieurs métiers, avec du « cross-selling » efficace à travers ceux-ci, cette société est aussi très développée sur le web, entretient des relations professionnelles approfondies avec de nombreux partenaires et déploie un modèle phygital (point de vente physique avec parcours digital, NDLR). Mid Finance est très proche de nous.

Est-ce le début de votre parcours européen?

Nous sommes assez opportunistes. Nous ne voulons pas faire à tout prix une acquisition en Allemagne ou en Espagne, mais si nous identifions un acteur qui nous ressemble et avec lequel on puisse générer des synergies, et qu’en plus, on puisse faire quelque chose pour lui avec notre plateforme et notre know-how dans les données, nous pourrons saisir cette opportunité. Nous avons le temps et la capacité.

« La capacité », cela renvoie-t-il à Silver Lake, votre actionnaire depuis trois ans?

Bien sûr, c’est un des éléments. Mid Finance est notre troisième acquisition depuis l’arrivée du fonds dans notre capital. Nous avons racheté deux acteurs français en 2021, Active Assurance et Mesplacements.fr, avec le soutien de notre actionnaire. Pour Mid Finance, ce ne sera pas nécessaire, nous financerons l’opération sur nos fonds propres.

Que représente Meilleurtaux en termes d’emplois et de revenus?

Quelque 2.500 personnes travaillent pour nous en France, y compris ceux qui opèrent pour nous via un réseau d’agents franchisés. Ceux-ci représentent la moitié environ de nos collaborateurs. Nous avons des plateformes à Paris, Reims, Lille, Le Mans, Le Havre et Aix-en-Provence, ainsi que 360 points de vente (agents). Nous ne publions pas notre chiffre d’affaires, mais sur les six dernières années, nous avons enregistré une croissance organique de 20% par an en moyenne.

Avec votre support, Mid Finance va-t-il s’attaquer à la Flandre?

Oui, c’est un des leviers de croissance que nous avons identifiés. On doit encore définir une stratégie de marque pour ce marché. Mid Finance aura aussi pour leviers de croissance la poursuite du modèle d’activités avec des verticalités, l’optimisation du parcours client et les synergies à aller chercher avec la plateforme technologique et les outils « data » de Meilleurtaux.

Castingpar se donne les moyens de fournir Safran et Airbus

L’Echo, le 13 décembre 2022. Michel Lauwers.

Le fondeur de précision wallon lève 5 millions d’euros pour financer une croissance fortement axée sur l’industrie aéronautique.

Les commandes du secteur de l’aéronautique affluent auprès du groupe wallon Castingpar qui exploite deux fonderies de haute précision, Settas à Charleroi et Précimétal à Seneffe. Il va notamment fournir l’équipementier Safran Aerobooster en pièces en titane pour la fabrication des compresseurs de moteurs LEAP, destinés aux avions A320 Neo et Boeing 737 Max. Il a également signé des commandes pour Airbus en direct: toujours en titane, ces pièces-ci serviront à l’assemblage à Toulouse des mâts-réacteurs destinés aux A320 et A350. Ces deux trains de commandes seront approvisionnés par Settas, la filiale de Castingpar spécialisée dans la fabrication des pièces en titane.

« Le titane est un métal doté de propriétés très appréciées par l’industrie aéronautique, souligne le CEO Philippe Hoste: il est très léger, ne se corrode pas et présente un rapport coût/bénéfice intéressant. Il est appelé aussi à servir pour les nouvelles générations de moteurs, y compris pour les modèles électriques. »

Castingpar vient de lever 5 millions en actions et en emprunts.

Il s’agit de marchés aux cycles longs: comptez neuf à douze mois environ entre la signature et les livraisons. Raison pour laquelle les producteurs tels que Castingpar ont besoin de fonds de roulement importants. Le groupe vient de lever quelque 5 millions d’euros, en actions et par emprunt. Les actionnaires existants ont souscrit à l’augmentation de capital, de même qu’un nouveau partenaire, en l’occurrence la SRIW. Si les quotes-parts des uns et des autres restent confidentielles, on peut savoir en revanche qu’à l’issue de l’opération, le holding public wallon détiendra 8,5% du capital de Castingpar. Les autres actionnaires sont, pour rappel, les fonds français Ciclad, belge Profinpar et anglo-américain Adaxtra Capital, ainsi que le management.

« Ces ressources nous permettront de financer nos besoins de fonds de roulement futurs, car nous nous attendons à une croissance importante, en particulier chez Settas », explique Philippe Hoste après avoir fait visiter ce mardi les installations de la fonderie par le ministre wallon de l’Économie Willy Borsus.

80 nouveaux emplois

Fort de ces nouvelles commandes, le groupe table sur un doublement de son chiffre d’affaires d’ici 2025 pour arriver à quelque 40 millions d’euros. Dans le même temps, il devrait engager 80 personnes (20 déjà recrutées cette année), ce qui portera son effectif total de 220 emplois (fin de l’année dernière) à 300 fin 2025.

Il reste bien entendu quelques défis à relever sur le parcours, et non des moindres. « Les prix de l’énergie et ceux des matières premières sont toujours en forte hausse, pointe Philippe Hoste. Suite au déclenchement de la guerre en Ukraine et aux mesures d’embargo sur la Russie, les prix du titane ont bondi – la Russie représentant environ 50% de la production mondiale de ce métal. Nous espérons qu’à moyen terme, ces prix vont revenir à des niveaux raisonnables. Cela dépendra sans doute de la résolution du conflit en Ukraine. »

À eux seuls, les prix de l’énergie posent déjà un problème de concurrence délicat. Sur les marchés, Castingpar est confronté, entre autres, à des concurrents américains, qui bénéficient pour l’instant de prix beaucoup plus avantageux pour le gaz, le pétrole et l’électricité.

« Nous avons le savoir-faire, les marchés et le potentiel, et nous n’avons procédé à aucun plan social durant la crise pandémique, résume le CEO. Mais nous avons devant nous ce challenge-ci, plus celui des coûts salariaux, avec 8% d’indexation cette année, plus celle de janvier prochain. » Qui a dit qu’entreprendre était un long fleuve tranquille?

Nexum Group and CMC Partnership Global join forces

nexum.eu, 10 November 2022

We are pleased to announce that Nexum Group has acquired 100% of the shareholding in CMC Global Group ltd to form a new joint organisation.

This venture will bring together Proci’s two highest performing Affiliates. The company will continue to provide change management training, support, and consultancy services, helping individuals and client organisations build effective change capability.

Caroline Mørck Jensen, CEO of Nexum, speaks of the natural partnership between the two organisations:
“As major Prosci partners, Nexum and CMC have been in dialogue for many years, and we realised we were both keen to work together in a closer way. So, this acquisition is a natural next step in our relationship. By joining forces, we are in an even stronger position to serve our local and global clients, leveraging on the talents and working practices of two exceptional organisations.”

Nexum and CMC will operate throughout Europe, Africa, and Asia. As a result, client organisations can look forward to a greater breadth of training, service, and support, across a wider geographical spread and in more languages.

Continuing our strong partnership with Prosci, Nexum and CMC Global will deliver Prosci change management training and related consultancy services in the following territories: Belgium, Denmark, France, Ireland, Italy, Luxembourg, Morocco, Norway, Sweden, Switzerland, Singapore, South Africa, Tunisia and, UK.

With a combined staff of over 100 people, the merged organisations now bring even greater strength and commitment to existing and new clients in developing their capacity for individual and organisational change.

Michael Campbell, CMC Global’s Managing Director, speaks about the opportunities for clients and customers globally in this exciting new venture:

“After 22 years, operating as CMC, we are excited to join forces with Europe’s leading Prosci partner Nexum Group, to accelerate our joint growth. I believe that together, in this period of economic uncertainty, we can realise the vision of being able to serve better the individual and organisational change requirements of more customers in more countries, languages and cultures.”

Mark Dorsett, Chief Global Officer of Prosci, speaks of the long-lasting partnership with the two organisations:
“At Prosci, we look for partners who are committed to helping customers achieve change success. Nexum Group and CMC Partnership Global have demonstrated this for many years and have been strong members of our partner community. We congratulate them on coming together and wish them the best as they go forward as one team. We continue to look forward to working with them.”

Des barrières belges contre le terrorisme

Trends-Tendances, le 20 janvier 2022. Frédéric Brabant.

Déjà active dans plus de 40 pays, la société Pitagone a mis au point un système de sécurité inédit qui permet de stopper les camions-béliers. Gros plan sur une entreprise bruxelloise qui assurera aussi la sécurité des spectateurs à la Coupe du monde de football du Qatar en 2022.

Quel est le point commun entre le Palais de l’Elysée, les Jeux olympiques de Tokyo, les Ramblas de Barcelone et la famille royale britannique? Tous bénéficient d’un ange gardien belge. Ou plus exactement de barrières de sécurité fabriquées à Bruxelles et dont le système mobile est unique au monde.

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Premier investissement français pour Profinpar

L’Echo, le 8 décembre 2021. Michel Lauwers.

Le fonds belge a décidé de miser sur l’avenir de la société de cosmétiques Remanence aux côtés de Polexandre Joly, un serial investisseur français.

Après avoir fait son premier investissement dans une scale-up (Pitagone) il y a un peu plus d’un mois, Profinpar vient de réaliser son premier investissement en France. Le fonds créé par 45 investisseurs-entrepreneurs belges pour soutenir les PME en croissance a en effet participé au rachat de Remanence, une PME basée à Lille et qui développe et commercialise des produits cosmétiques (soins de la peau et des cheveux) ainsi que des compléments alimentaires.

C’est le dixième investissement de Profinpar, un fonds qui injecte entre 1 et 6 millions d’euros dans des PME ou entreprises familiales en appliquant une stratégie entrepreneuriale: outre l’apport de capitaux, il offre de l’expertise à chacune de ses cibles en puisant dans les compétences des 45 investisseurs-entrepreneurs qui ont participé à sa création.

L’opération « Remanence » se distingue des autres « deals » réalisés par le fonds belge car celui-ci est intervenu en soutien et à la demande d’un « serial investisseur » français qui s’est porté à l’achat sur la société lilloise. Polexandre Joly s’est en effet déjà constitué un joli CV en lançant ou développant différentes entreprises dans la fintech, l’externalisation commerciale ou les logiciels SaaS.

Quand il a jeté son dévolu sur Remanence, au début de cette année, il a cherché un partenaire financier pour l’épauler. Il a fini par sélectionner Profinpar. « Notre modèle basé sur l’entrepreneuriat lui a beaucoup plu », explique Dimitri de Failly, un des partners de Profinpar qui décrit Polalexandre Joly comme « une personnalité débordant d’énergie et de bonnes idées ». Quant à Polexandre Joly, il a trouvé chez Profinpar « une approche entrepreneuriale consolidée par une expérience de terrain avérée dans différents secteurs ».

C’est donc ensemble que Polexandre Joly, quelques associés et Profinpar ont racheté Beyond, le holding faîtier contrôlant Remanence. Le fonds belge a souscrit un peu plus de 40% du capital pour un peu moins de 2 millions d’euros.

Remanence exploite différents produits cosmétiques sous cinq marques propres (Institut Claude Bell, Moea, Nayana, Imperial Beard et Etern’l) et conçoit également des produits pour compte de tiers (marques blanches). Elle développe ses propres formulations, mais recourt aux services d’un sous-traitant établi dans le midi de la France pour la fabrication. Son chiffre d’affaires frôle les 10 millions d’euros et elle commercialise déjà ses marques à l’international en recourant notamment au commerce en ligne.

Ses nouveaux propriétaires, qui ont renforcé sa direction, caressent beaucoup d’ambitions pour la suite de son internationalisation en misant sur la digitalisation.

Profinpar investit dans les barrières anti-terrorisme

L’Echo, le 10 novembre 2021. Michel Lauwers.

Le fonds des investisseurs-entrepreneurs a pris une participation dans Pitagone, une scale-up bruxelloise qui innove dans la protection des périmètres.

Profinpar, le fonds créé par 45 investisseurs-entrepreneurs belges pour soutenir les PME en croissance, vient de réaliser un premier investissement dans une scale-up. Et c’est l’entreprise bruxelloise Pitagone qui a bénéficié de cette prise de participation minoritaire. Fondée en 2016 par Marc Weissberg et Simon Bretholz, cette jeune société s’est spécialisée dans la gestion des menaces et plus particulièrement dans la production et la mise à disposition de barrières modulaires anti-véhicules béliers, c’est-à-dire anti-terrorisme. Elle a fait breveter son système et a déjà réussi à l’exporter pour de prestigieuses destinations comme l’Élysée ou le palais de Buckingham.

« Pitagone a réinventé l’approche autour d’un produit qui existait déjà depuis une vingtaine d’années, explique Thomas Walgraffe, partner chez Profinpar. Ses barrières mobiles peuvent basculer et s’ancrer dans le béton dès qu’elles sont touchées par un véhicule. Par rapport aux produits existants comme les blocs de béton ou les bollards, c’est une alternative beaucoup plus facile à transporter et à déplacer. »

L’entreprise sous-traite la fabrication de ses barrières en Flandre et leur assemblage auprès de Travie, une entreprise de travail adapté basée à Anderlecht. Côté commercialisation, elle recourt à un réseau de distributeurs. Elle a beaucoup misé sur la certification, avec succès puisqu’elle a décroché le précieux sésame auprès de la police allemande notamment. Elle a déjà exporté son produit dans 45 pays, avec quelques belles références à la clé en matière de périmètres protégés telles que l’Élysée, le palais de Buckingham, des sites des Jeux olympiques à Tokyo ou la finale de l’Euro de football…

Pitagone génère un chiffre d’affaires de quelque 2 millions d’euros et caresse de grandes ambitions de croissance. Elle aimerait en faire davantage sur le marché allemand et au Moyen-Orient. L’arrivée de Profinpar dans son tour de table se traduit dans l’immédiat par l’arrivée de quatre nouveaux administrateurs, deux en provenance du holding et deux de l’extérieur. « Cette entreprise mérite qu’on s’y intéresse, commente Thomas Walgraffe. Elle a désormais un vrai conseil d’administration et une bonne gouvernance. Durant le gros de la crise pandémique, son marché a connu creux, mais il repart aujourd’hui. Les événements majeurs rouvrent un peu partout, qui nécessitent des protections. »

« Durant le gros de la crise pandémique, son marché a connu creux, mais il repart aujourd’hui. Les événements majeurs rouvrent un peu partout, qui nécessitent des protections. » THOMAS WALGRAFFE
PARTNER, PROFINPAR

Quant à la dimension scale-up, elle est nouvelle pour Profinpar. « Notre cahier des charges ne nous permettait pas d’y investir, or on voyait passer de très beaux dossiers », explique le partner. Ils ont modifié cela et Pitagone a essuyé les plâtres.

Profinpar mise sur les vélos électriques avec Barracuda

L’Echo, le 8 octobre 2021. Michel Lauwers.

Profinpar a pris la majorité du capital de The Barracuda Company, une société qui exploite deux marques de magasins spécialisés dans les vélos électriques, Barracuda et MyCityBike.be. Le fonds belge lancé par 45 investisseurs-entrepreneurs pour soutenir le développement de PME et d’entreprises familiales, ne dévoile jamais les montants investis, mais on sait qu’il injecte entre 1 et 6 millions d’euros par prise de participation. Il prend aussi bien des parts minoritaires que majoritaires; dans le cas de The Barrracuda Company, il a souscrit 70% du capital tout en laissant les manettes de la société à son fondateur et CEO, Frédéric Verbeeck. Deux des entrepreneurs du fonds experts en retail ont été désignés pour accompagner la société à l’avenir: Denis Knoops, ex-CEO de Delhaize, et Thierry Quertinmont (GIB, Trafic).

Aujourd’hui, The Barracuda Company est, avec ses 5 magasins et son site web, le seul commerce de vélos exclusivement électriques en Wallonie et à Bruxelles. En Flandre, où il n’est pas encore présent, opèrent l’un ou l’autre concurrents au positionnement comparable. «Nous sommes déjà la référence et le leader au sud du pays», souligne Frédéric Verbeeck qui  ne cache pas son ambition de devenir leader au niveau belge également. Sa compagnie ouvrira un sixième magasin dans deux mois à Zemst, entre Bruxelles et Malines.

Modèle «Phygital»

En parallèle, elle met actuellement en place un modèle de distribution hybride, que son patron a baptisé «Phygital», pour «physique et digital». «Une part importante de la clientèle a plus de 65 ans, explique Frédéric Verbeeck. Ces personnes ne sont pas toutes à l’aise dans les magasins de vélos, d’une part parce qu’elles n’y connaissent souvent pas grand-chose et d’autre part, parce qu’elles ne sont pas toujours capables de charger leur vélo dans leur voiture. Nous leur proposons de choisir leur vélo sur notre site Barracuda.com, de le précommander, après quoi nous leur livrerons le vélo à leur domicile en leur laissant la possibilité de le tester avant de l’acheter et de le payer.»

La formule semble plaire car le taux de transformation en achat ferme est très élevé. Du coup, l’entreprise veut généraliser le concept. «Nous continuerons d’ouvrir des magasins physiques à Bruxelles et en Brabant wallon, mais nous desservirons le reste de la Région via ce système hybride. Et si les résultats sont satisfaisants, nous ferons la même chose en Flandre et en France.»

Après avoir vendu des accessoires, des pièces détachées ainsi que des vélos classiques durant des années et développé un site web spécialisé, Véloflash.com, Frédéric Verbeeck a revendu ce dernier il y a quatre ans pour se spécialiser dans l’électrique. Aujourd’hui, il ne regrette pas ce virage stratégique. L’an dernier, son entreprise a vendu 4.000 vélos, pour un chiffre d’affaires de plus de 13 millions d’euros. Et cettte année, seules les difficultés d’approvisionnement l’empêcheront sans doute de faire aussi bien.

«Comme dans les autres secteurs impactés, comme la construction ou l’automobile, ce déséquilibre entre offre et demande devrait perdurer encore 18 mois, le temps que les fabricants adaptent leurs capacités», indique Dimitri de Failly, partner chez Profinpar. «On est sans doute entrés dans The Barracuda Company au sommet de la vague, poursuit-il, mais cela reste un beau secteur avec de chouettes fondamentaux. On est dans la mobilité douce, avec un rôle sociétal fort, et Frédéric et son équipe sont des passionnés. Ils ont tous des traces de chaîne de vélo sur leurs mollets…»

Après une année 2020 exceptionnelle, Dimitri de Failly table sur une bonne année 2021. Et à moyen-long terme, les experts prévoient un marché en progression annuelle de 15 à 30%, ajoute-t-il. Sur le terrain, Frédéric Verbeeck prépare déjà la suite. Il vient d’obtenir le permis pour construire un centre logistique de 2.500 m2. «On y trouvera à la fois un lieu de stockage, un atelier de montage des vélos, les services après-ventes, l’organisation des livraisons et le back-office.» De quoi mieux soutenir le modèle hybride en cours d’implantation.

Quel avenir pour ma PME?

Octobre 2020. Profinpar.

Il est communément admis que nombre de nos entreprises sont des PME familiales détenues par des dirigeants approchant ou dépassant la soixantaine. Ces dirigeants qui envisagent de prendre un peu de recul se posent évidemment des questions quant à leur avenir et à celui de leur entreprise surtout si leurs héritiers (la «next gen») ne sont pas disponibles pour prendre le relais. La conjonction de successeur(s) à la fois compétent(s) et motivé(s) n’est en effet pas fréquente, selon notre expérience et les statistiques.

Certains propriétaires d’entreprises prennent la décision de céder leur affaire purement et simplement et mandatent pour ce faire un intermédiaire en cession d’entreprises ayant pour mission de trouver des candidats acquéreurs.

A côté de ces cas “classiques” de cession pure et simple, il existe de nombreuses situations plus complexes où l’entreprise n’est pas dans une situation optimale pour être cédée ou dont les propriétaires envisagent la cession à terme ou en plusieurs phases.

La présente contribution a pour but d’illustrer quelques situations de ce type déjà mises en œuvre par PROFINPAR. Ces cas ont été inspirés de situations réelles et reposent donc sur du vécu. La création de valeur patrimoniale pour l’actionnaire de PME est un sujet souvent négligé.

Découvrez notre réflexion à ce sujet dans une note qui décrit les critères et les conditions de succès.

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UNICA, en quête de croissance

Trends, avril 2020, GUY VAN DEN NOORTGATE

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Fondée en 1932, Unica conçoit et fabrique des laveuses-essoreuses industrielles qu’elle exporte dans le monde entier. La société bruxelloise a été reprise il y a un an par Grégoire De Donnea, avec le soutien du fonds d’entrepreneurs Profinpar, qui entend la développer.

Contrairement à une idée de plus en plus répandue, l’industrie n’a pas complètement déserté notre pays. De nombreuses PME, pour une large part familiales, restent actives dans les domaines les plus divers où elles s’illustrent à l’international, arborant un « Made in Belgium » fort apprécié hors de nos frontières. C’est le cas avec Unica, société fondée en 1932 à Bruxelles et qui n’a quitté le quartier de Sainte-Catherine qui l’abritait qu’à l’aube des années 2000. Aujourd’hui, c’est dans le Brabant flamand, à Merchtem, que sont conçues, fabriquées et assemblées des laveuses-essoreuses industrielles à moyenne et large capacité. L’entreprise compte une vingtaine de collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires oscillant entre 4 et 5 millions d’euros. Elle exporte plus de 95% de sa production et est présente dans une bonne cinquantaine de pays. Ses premiers marchés sont la France, la Grande-Bretagne et l’Arabie saoudite.

TROUVER LE REPRENEUR

Fin de génération baby-boom oblige, de nombreuses PME familiales qui ne trouvent pas de succession en leur sein sont aujourd’hui à remettre. Mais encore faut-il dégoter le « bon » repreneur… Or, c’est souvent là que le bât blesse, davantage que le financement. Car il ne suffit pas d’apporter les fonds, encore faut-il avoir les épaules, les compétences et une vision pour reprendre une entreprise. Et surtout l’envie. Un profil que l’on ne trouve pas si facilement. Avec Grégoire De Donnea, il semble que le fonds d’entrepreneurs Profinpar ait effectué la bonne pioche. En février 2019, ce licencié en sciences de gestion de l’UCLouvain est devenu CEO d’Unica, dans laquelle Xavier Degrave, fils du fondateur, conserve une participation. « C’est grâce à ce dernier que l’entreprise s’est développée ces dernières années, confie-t-il. Il connaît tous les rouages de la société et ses machines. Son expérience nous est précieuse à plus d’un titre. »

Pour sa part, Grégoire De Donnea a travaillé dans des multinationales telles que L’Oréal et Electrolux, où il a exercé diverses responsabilités au niveau ventes et marketing. En 2013, il a pris la responsabilité Europe, Moyen-Orient et Afrique de la catégorie « froid » sur le site italien R&D et de production d’Electrolux. Une fonction qui lui a permis de bien comprendre la manière dont une usine tournait et qui lui est bien utile aujourd’hui. Il a ensuite occupé à partir de 2015 le poste de directeur général BeLux du groupe Teka-Kuppersbusch, avant de le quitter en 2018 en quête d’une société à reprendre. C’est là que son chemin a croisé, via un e-mail, celui de Profinpar. Ce fonds qui regroupe des entrepreneurs investit du capital à risque dans des sociétés sous-capitalisées, dans une approche centrée sur la relation de partenariat actif avec les PME familiales et leurs actionnaires. Objectif : financer le développement et la croissance. Une stratégie qui épouse à merveille celle de Grégoire De Donnea et qui a séduit Xavier Degrave. « C’est l’approche industrielle de Profinpar manifestée par la valeur ajoutée entrepreneuriale de ses intervenants qui m’a décidé à leur faire confiance pour la poursuite du développement de notre entreprise familiale », assure ce dernier.

POTENTIEL DE PROGRESSION

« Nous proposons une gamme de 17 machines dont les capacités varient entre 45 et 300 kg, détaille Grégoire De Donnea. Nous nous concentrons surtout sur les machines de grande capacité destinées à des blanchisseries industrielles qui représentent l’essentiel de notre clientèle. Ces machines sont aussi utilisées pour des collectivités telles que des hôpitaux, hôtels, homes, etc. Mais on les retrouve aussi sur des navires de croisière qui peuvent accueillir des milliers de passagers. Il faut savoir que les machines Unica sont réputées pour leur robustesse et sont particulièrement adaptées pour des clients qui ne peuvent tolérer une défaillance de leur outil de production. C’est la fiabilité et la durée de vie de nos machines qui nous permettent de faire la différence sur le marché. » Autre immense force de l’entreprise, « les techniciens qui la composent, poursuit le CEO. Ce sont eux qui montent les machines mais aussi eux qui les installent chez le client, qui lui expliquent leur fonctionnement et le forment afin qu’elles soient bien utilisées. Nous avons l’avantage de disposer d’un personnel polyglotte, ce qui est un atout indéniable à l’exportation. »

Depuis son arrivée à la tête d’Unica, Grégoire De Donnea entend moderniser les produits tout en conservant leur ADN ainsi que celui de la société. Le logo a été quelque peu rafraîchi, un nouveau site internet plus convivial a vu le jour et l’entreprise communique davantage, notamment dans la presse professionnelle. Un directeur de production a aussi étoffé l’équipe en juin dernier. Parallèlement, l’entreprise se penche sur la digitalisation de ses machines avec des solutions liées à l’Internet des objets. « L’idée est de pouvoir, dans une certaine mesure, assurer une maintenance prédictive de nos machines, explique le CEO. Maintenant, il faut conserver à l’esprit que tout ce que ne dit pas la machine est aussi important que ce qu’elle dit. En assurant nous-mêmes la formation de nos clients, nous pouvons déjà régler la grande majorité des problèmes par téléphone. »

DES MACHINES DISPONIBLES POUR LES HÔPITAUX

A l’instar de la plupart des PME industrielles toutes peu ou prou impactées par la crise du Covid-19, Unica tournait encore à la mi-avril au ralenti. Mais ses équipes finalisaient le montage de plusieurs machines. Car avant l’entame de la crise, le carnet de commandes était bien rempli. L’entreprise ayant un cycle de vente assez long, elle a donc encore du travail pour le moment. Mais l’impact sera probablement plus marqué plus tard dans l’année. La visibilité d’Unica au second semestre reste dès lors pour l’instant encore assez floue. D’autant que la plupart de ses clients ont annoncé avoir reporté leurs investissements sine die.

En attendant que ses activités reprennent un rythme normal dès le redémarrage de l’économie au niveau mondial, Unica a donc décidé de proposer ses machines et ses services au secteur de la santé. Ainsi, l’entreprise fabrique des laveuses-essoreuses spécifiquement dédiées au médical. A la différence des machines classiques, elles sont équipées de deux portes : l’une de chargement à l’avant pour le linge contaminé et une autre à l’arrière, pour le déchargement en zone décontaminée. Elle entend les proposer pour une location aux institutions hospitalières qui en auraient besoin. « Nous nous chargeons du transport, de l’installation et de la mise en service de ces machines. Elles sont disponibles immédiatement », conclut Grégoire De Donnea.