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Nouvelles relatives à la vie du fonds

Fusion du belge Nexum et du danois Proacteur

L’Echo, le 29 janvier 2020. Michel Lauwers.

Le bureau de conseil en formation et changement belge Nexum a conclu un accord de fusion avec Proacteur, un concurrent danois. Les deux entreprises en ont fondé une nouvelle, Nexum Group, qu’elles ont établie en Belgique avec le concours d’un partenaire financier local: Profinpar. Ce fonds d’investissement belge qui fédère une quarantaine d’entrepreneurs investisseurs a pris 33% dans le nouvel ensemble. Les actionnaires d’origine de Nexum et de Proacteur se partagent le solde, les premiers disposant de davantage de parts que les seconds pour refléter l’état des forces en présence. « Mais c’est un accord de fusion entre pairs », insiste Dimitri de Failly, partenaire chez Profinpar.

Les deux bureaux ont conclu, depuis plusieurs années déjà, un accord de partenariat avec Prosci, une entreprise américaine qui a mis au point une méthodologie de gestion du changement dans l’entreprise. « Six Sigma est reconnu comme l’étalon mondial de la gestion de la qualité, explique Dimitri de Failly; Prosci est l’équivalent de Six Sigma dans le ‘change management’. »

Prosci opère en concluant des partenariats avec exclusivité régionale. C’est ainsi que Nexum s’est construit une base de clients en conduite du changement en Belgique, France, Suisse, au Grand-Duché et au Maroc, tandis que Proacteur a fait de même dans les pays scandinaves.

Les deux vont unir leurs forces et leurs équipes (35 consultants et coaches chez Nexum, 15 chez Proacteur) et dégager des synergies. L’augmentation de capital consécutive à l’arrivée de Profinpar dans le tour de table les aidera à atteindre leur nouvel objectif, à savoir devenir le cabinet de consultance le plus puissant dans la conduite du changement dans les régions couvertes.

Le nouveau groupe sera dirigé par Caroline Morck Jensen qui était précédemment associée chez Nexum. Ella a la nationalité danoise: un double statut qui la prédestinait à ce nouveau rôle. M.Lw.

L’année 2020 débute sur le déploiement du groupe Castingpar

Communication Castingpar.

Un changement de nom pour le groupe

Après l’acquisition en septembre 2019 de la fonderie de titane SETTAS à Charleroi (Belgique), PRECIMETAL Holding se mue en société opérationnelle, tête de groupe industriel et prend la dénomination CASTINGPAR.

Castingpar poursuit sa croissance externe

Outre ses deux filiales belges à 100%, Castingpar a pris une participation majoritaire dans un atelier d’usinage en France : Mécanique de Précision de l’Orléanais (MPO)

MPO est un atelier d’usinage (fraisage et tournage) actif depuis plus de 40 ans dans la fabrication de pièces complexes, en tous matériaux, en petites et moyennes séries.
MPO sert les secteurs de l’aéronautique et défense ainsi que l’industrie en général. MPO dispose de toutes les certifications (notamment EN9100 pour les secteurs A & D).
Cette société a acquis une expertise dans la reprise des pièces de fonderie, notamment en établissant un partenariat de plus de 20 ans avec Précimétal.
MPO a participé, en s’intégrant dans la chaîne logistique de Précimétal, aux récents projets d’intégration verticale que Précimétal a pu mener à bien avec ses clients principaux afin de leur fournir sur site, les pièces terminées, prêtes à l’emploi.

La prise de contrôle est ici un pas stratégique supplémentaire dans cette intégration.

MPO compte une bonne trentaine de collaborateurs expérimentés. Sa récente appartenance au groupe Castingpar lui permettra d’assurer la croissance grâce aux volumes d’affaires apportés par ses sociétés soeurs Settas et Précimétal pour la finition de leur pièces mais également par les marchés pratiqués par ces sociétés.

PRECIMETAL produit des pièces métalliques de haute précision en fonderie à la cire perdue pour les marchés internationaux aéronautiques, défense, orthopédique, et industriels avec une expertise reconnue par ses clients. Les ventes de PRECIMETAL se sont élevées en 2019 à 12 M€ et la société emploie 115 personnes.

SETTAS est une fonderie de précision (moulage cire perdue et sable) produisant des pièces en titane jusqu’à 400 kg destinées aux marchés aéronautique, défense et autres industries. SETTAS emploie à ce jour 100 personnes et a réalisé en 2019 un CA de l’ordre de 17 M€.

Les deux sociétés disposent des certifications AS/EN9100, Nadcap et autres.

Précimétal reprend la fonderie Settas avec Profinpar

L’Echo, 3 octobre 2019. Michel Lauwers.

Deux fonderies de haute précision réunissent leurs destinées en Wallonie.

Précimétal, établie à Seneffe, rachète Settas, une concurrente installée à Charleroi. La première appartient à deux fonds de private equity français, Ciclad et Adaxtra Capital, tandis que la seconde appartenait jusqu’ici au groupe anglo-américain Doncasters. Pour financer l’opération, Précimétal Holding, la société faîtière de Précimétal, a augmenté son capital. Elle a saisi l’occasion pour ouvrir celui-ci à un nouvel actionnaire: la société d’investissement belge Profinpar, créée par un ensemble d’entrepreneurs. Profinpar a acquis 25% du capital du holding, dont Ciclad est resté l’actionnaire majoritaire. À noter que tous les actionnaires existants ont également participé à l’augmentation de capital, ce qui inclut des membres de la direction de Précimétal ainsi que d’autres investisseurs privés.

Si les montants en jeu n’ont pas été dévoilés, on sait que Settas a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros avec une équipe de 98 personnes, tandis que Précimétal a enregistré pour 13,6 millions d’euros de ventes avec un effectif de 116 personnes.

« L’opération n’aura aucun impact sur l’emploi, souligne Philippe Hoste, le CEO de Précimétal qui cumulera désormais la fonction pour chacune des deux sociétés. Ce sera une addition des deux équipes dans un objectif commun de croissance et de développement. Le marché aéronautique a des perspectives de croissance importante », dont le nouvel ensemble compte bien profiter. « Vous pouvez additionner nos chiffres d’affaires et nos effectifs, poursuit le dirigeant. Cela fait 30 millions d’euros pour 220 emplois. Mais sans fusion, à ce stade: les deux usines, les deux personnels et les deux organisations resteront en place, à 19 km de distance. Et l’on ira chercher les synergies. »

Avec Profinpar, Unica va doubler sa production

L’Echo, 8 février 2019. Michel Lauwers.

Le fonds entrepreneurial Profinpar mise sur le potentiel d’Unica, une PME bruxelloise qui vend ses laveuses industrielles dans 50 pays.

Profinpar, le fonds belge animé par une équipe de 45 investisseurs-entrepreneurs, vient d’effectuer son cinquième investissement en entrant dans le capital d’Unica. L’entreprise établie au nord de Bruxelles conçoit, fabrique et commercialise des laveuses-essoreuses industrielles destinées aux blanchisseries, aux collectivités et aux hôpitaux. Elle fait partie de ces PME qui se distinguent en toute discrétion à l’exportation: elle réalise 95% de son chiffre d’affaires, de quelque 5 millions d’euros par an, à l’étranger en opérant dans une cinquantaine de pays. Ses plus gros marchés sont la France, l’Arabie Saoudite et le Royaume-Uni. L’Union européenne absorbe 70% de ses ventes, ce qui ne l’empêche pas d’aller à la chasse aux clients au Mexique ou au Japon.

Unica était jusqu’ici une société familiale. Xavier Degrave, le fils du fondateur, en était resté le propriétaire et en assurait la gestion. Il a cédé la majorité à Profinpar, mais a conservé une part et restera à bord pour épauler la nouvelle direction durant un an. « Xavier Degrave a accompli un travail fantastique en développant ces machines », indique Thomas Walgraffe, l’un des trois partners de Profinpar. « C’est maintenant le moment opportun pour accélérer la croissance de l’entreprise en s’appuyant sur ses fondations solides », ajoute-t-il.

Nouveau patron

Xavier Degrave a passé le témoin de CEO à Grégoire de Donnéa, 38 ans. Celui-ci a fait ses classes chez L’Oréal puis Electrolux, avant d’embrasser la fonction de directeur général Belgique-Luxembourg pour le groupe allemand Teka-Kuppersbusch, un fabricant d’électroménager fournissant notamment les cuisinistes en Belgique. Il passe donc des machines à laver pour particuliers à celles pour professionnels.

« Unica a un produit incroyable en termes de développement et de qualité, souligne le nouveau CEO. L’emballage (entendez: le marketing et la distribution) est en revanche à améliorer. » C’est là que les nouveaux propriétaires vont imprimer leur marque. « Nous allons moderniser l’entreprise tout en gardant son ADN et sa culture, poursuit Grégoire de Donnéa. Nous allons notamment ajouter de la connectivité à nos machines, pour que ses utilisateurs bénéficient à l’avenir d’un suivi plus fin. Sur le plan du marketing, nous allons dépoussiérer notre logo, créer un nouveau site internet et augmenter notre puissance de frappe à la distribution. »

Nouvel objectif

Last but not least, la nouvelle direction compte agrandir l’usine pour en augmenter les capacités. Objectif: doubler son volume de production dans les 5 ans. Ce projet passera par l’engagement, rapidement, d’un directeur de production et le recrutement de deux collaborateurs supplémentaires. La PME emploie 15 personnes.

Une partie des moyens financiers nécessaires proviendra du nouvel actionnaire, Profinpar. Le fonds a aussi délégué l’un des entrepreneurs de son équipe pour accompagner ces développements en siégeant au conseil d’administration d’Unica. Ce rôle sera assuré par Philippe Gillain, un ancien administrateur-délégué de la société Euro-Diesel, spécialisée dans les systèmes électriques de secours. « C’est l’approche industrielle de Profinpar manifestée par la valeur ajoutée entrepreneuriale de ses intervenants qui m’a décidé à leur faire confiance pour la poursuite du développement de notre entreprise familiale », déclare Xavier Degrave.

Le montant de l’investissement par Profinpar n’a pas été dévoilé. On sait toutefois que le fonds a pour stratégie d’injecter entre 2 et 6 millions d’euros par participation. Unica est sa première incursion dans le secteur de la fabrication mécanique.

Les acteurs

Profinpar est un fonds de capital à risque fédérant 45 investisseurs qui sont ou ont été aussi entrepreneurs. Il investit 2 à 6 millions par participation dans des PME en Belgique, au grand-duché ou en France. Il privilégie les entreprises de niche et les secteurs en consolidation. Unica est son cinquième investissement depuis son lancement sous sa forme actuelle en 2017. Auparavant, il a pris des parts dans ODB & Associés, Mid Finance, Pro Leather et IHPO.

Profinpar investit dans IHPO, l’électroménager low cost

L’Echo, 12 décembre 2018. Michel Lauwers.

Après avoir investi dans ODB & Associés, Pro Leather et Mid Finance, le fonds belgo-wallon fait ses premiers pas dans le secteur du retail.

Profinpar, le fonds de capital à risque composé d’entrepreneurs-investisseurs, vient de réaliser un nouvel investissement dans le secteur du retail. Il a pris une participation « de 2 à 5 millions d’euros » dans IHPO, une petite chaîne de magasins d’appareils électroménagers de marque proposés à prix réduits. Créée il y a trente ans, IHPO compte aujourd’hui six magasins situés à Bruxelles et alentours ainsi qu’à Anvers. Elle fournit également, en business-to-business, des promoteurs immobiliers. Elle a développé un concept de low cost de l’électroménager en achetant des lots auprès des grandes marques du secteur. Il s’agit tantôt de fin de série, tantôt de déstockage, voire d’appareils griffés, mais toujours de machines neuves.

L’entreprise a été reprise il y a deux ans par Marc van Cutsem, un homme qui avait fait jusque là l’essentiel de sa carrière dans le milieu de la publicité. Il avait notamment dirigé l’agence conseil en communication The Sales Factory, spécialisée dans la promotion des ventes. « J’ai racheté IHPO par passion pour le retail et la promo, mais aussi parce que l’entreprise était face à un défi stratégique et managérial passionnant », souligne Marc van Cutsem.

Investir en logistique

Dans son nouveau métier, les tâches de logistique et d’installation prennent de plus en plus d’importance. Les clients sont de plus en plus nombreux à vouloir que la marchandise leur soit livrée à domicile et installée. « J’ai racheté l’entreprise en 2016 avec l’intention de croître petit à petit, explique van Cutsem. Mais entre-temps, j’ai découvert des opportunités de croissance plus importantes que je ne pensais, et nous avons perçu la nécessité de développer plus avant notre logistique, avec un gros défi à relever au niveau du service de livraison. » Deux raisons pour lesquelles il a décidé d’ouvrir son capital.

Il a ensuite été séduit par l’approche adoptée par Profinpar, ainsi que par la personnalité de certains investisseurs présents au tour de table qui, pour rappel, sont tous des entrepreneurs ou d’anciens grands patrons. « Il y a là des gens extraordinairement compétents dans le retail », s’enthousiasme van Cutsem.

De son côté, le fonds dit avoir été « convaincu par l’originalité et la pertinence du business model de IHPO », de même que par son potentiel.

Profinpar mise sur MiD Finance pour en faire un leader

L’Echo, 20 septembre 2018. Michel Lauwers.

Profinpar mise sur Mid Finance pour en faire un leader

Le fonds belgo-wallon fédérant des entrepreneurs-investisseurs a pris une participation dans le courtier en crédits et assurances Mid Finance. Objectif: en faire un leader wallon.

Profinpar, le fonds d’investissement lancé par une quarantaine d’entrepreneurs belges réputés, a procédé à son troisième investissement depuis ses premiers pas en mai 2017. Après avoir injecté des capitaux dans le cabinet d’experts comptables et fiscaux ODB & Associés et dans la tannerie Pro Leather, il a souscrit une participation dans Mid Finance, une société de courtage en crédits à la consommation, crédits hypothécaires et assurances. Il s’agit d’un investissement de plus de 2 millions d’euros, pour une participation « importante », sans que Profinpar ne précise les montants.

Le fonds a racheté des parts au fondateur, Michel David. Après avoir été seul aux commandes, il a souhaité se voir accompagner pour faire croître son « bébé ». Mid Finance a son siège à Fléron, dans la province de Liège, emploie une vingtaine de personnes et exploite trois bureaux, à Liège, Charleroi et Luxembourg (grand-duché). Il travaille également en ligne via sa plateforme midfinance.be.

L’intermédiation en crédits à la consommation et en crédits hypothécaires constitue son core business, tandis que le courtage en assurances est une activité qu’il a déployée en complément. C’est un bureau indépendant, qui opère pour les filiales de crédit « conso » des quatre premières banques de la place, ainsi que pour les principales compagnies d’assurance.

L’ouverture de son capital au fonds Profinpar lui donnera les moyens d’accélérer sa croissance. La direction de Mid Finance s’est fixé pour ambition de devenir le premier courtier indépendant en crédits de Wallonie. Pour y parvenir, le cabinet devra étendre son réseau à l’ensemble de la Belgique francophone, Bruxelles incluse. Un projet qui passera par l’ouverture de nouveaux bureaux, notamment dans la capitale. Mid Finance engagera des collaborateurs supplémentaires pour soutenir ce déploiement.

« Mid Finance opère dans un métier très compétitif et fort orienté en ligne, souligne Dimitri de Failly, un des partenaires à la tête de Profinpar. Dans son activité de crédit personnel, contrairement à celle d’assurance de biens, le client a tendance à papillonner beaucoup. Il faut donc se distinguer par la qualité du service et du conseil et la réactivité, tous des domaines dans lesquels Mid Finance se montre très bon. »

Deux autres projets dans le pipeline

Profinpar a pour stratégie d’investir entre 2 et 6 millions d’euros dans des PME ou entreprises familiales d’une valeur d’entreprise de 2 à 20 millions. Ce fonds qui se targue de bénéficier de l’expérience de ses 45 entrepreneurs-investisseurs a retenu six secteurs d’activités dans lesquels investir: l’agroalimentaire, le monde de l’ingénieur, la qualité de la vie, l’environnement et l’habitat, les services, la distribution et les marques. Avec Mid Finance, il en est à son deuxième investissement dans les services. À l’avenir, il entend mettre davantage l’accent sur ses autres domaines de prédilection. Concrètement, il étudie pour l’instant en profondeur deux projets, l’un dans la distribution, l’autre dans l’industrie.

« Investisseur privé wallon », une espèce en voie d’apparition

L’Echo, 9 septembre 2018. Michel Lauwers.

« Investisseur privé wallon », une espèce en voie d’apparition.

Coup d’oeil sur les investisseurs privés les plus prompts à aider les entreprises wallonnes à se développer: à côté des fonds, les ex-patrons investisseurs forment un des maillons les plus solides de la chaîne.

Quels sont les principaux investisseurs privés qui irriguent les capitaux des entreprises actives en Wallonie? Une question simple, à laquelle la plupart des experts répondent par un haussement d’épaules. « De nombreux business angels investissent à la petite cuiller et de manière dispersée, à l’image des 100.000 PME de la région », nous dit l’un d’eux. « Les invests (semi-publics) et les holdings régionaux (100% publics) tels que la SRIW et la Sogepa sont les principaux apporteurs de capitaux, nous dit un autre. Ils sont loin devant en termes de montants et de nombre d’opérations; derrière eux, opèrent une trentaine de fonds privés, sans que l’un d’eux ne se détache du lot. »

Pas une raison pour s’arrêter de chercher. « Le paysage de l’investissement est très éclaté, comme l’est la typologie des entreprises wallonnes, où il y a deux ou trois grands groupes, puis une poignée de grosses PME, à côté d’une majorité de petites, souligne Dimitri de Failly, partenaire chez Profinpar, un des derniers nés parmi les fonds axés sur la Région. En négociation pour un investissement, en face de nous on rencontre le plus souvent des acteurs industriels, qui sont dans une démarche d’intégration, quelques investisseurs privés professionnels, comme nous (mais peu), et puis des individus qui veulent racheter une entreprise pour la manager eux-mêmes (buy-in). »

Quatre profils d’investisseurs

Parmi ces investisseurs privés, on arrive à distinguer quatre types: les holdings, les fonds d’investissement de private equity, les anciens entrepreneurs devenus investisseurs professionnels, et les « héritiers », alias les membres de grandes familles actionnaires de multinationales présents dans la Région. Avec certains chevauchements entre ces différents groupes, bien sûr.

Les grands holdings belges se montrent peu présents sur la scène wallonne. Le groupe Frère, qui y a été un des plus actifs (sidérurgie, Dupuis, unités de Petrofina…), n’y a plus grand chose: plus rien de wallon dans le portefeuille de GBL, une présence indirecte dans celui de CNP via les unités régionales des chaînes retail International Dury Free et Distriplus, plus rien non plus dans celui d’Ergon Capital depuis sa sortie de l’éditeur De Boeck. Le groupe a failli revenir dans l’investissement wallon en prenant une part de 25 à 30% dans la Sonaca il y a deux ans, mais le deal a avorté. Cobepa a une participation dans Carmeuse (chaux). Verlinvest, plutôt dirigé vers l’étranger, détient une participation wallonne conséquente, dans les Carrières du Hainaut.

Du côté flamand, AvH en a une dans la biotech OncoDNA, tandis que Korys, holding de la famille Colruyt, est actionnaire de la pharmacie en ligne NewPharma. Bois Sauvage en fait davantage: il détient des actions dans Nanocyl (nanotubes), Galactic (acides lactiques, lactates) et la biotech bruxelloise devenue carolo Bone Therapeutics. Le portefeuille de Floridienne est encore mieux garni en nombre d’investissements wallons avec Delka, Merydis,HB Products, Altesse Quality Food (tous quatres actifs dans l’agro-alimentaire), Sotecna (huiles essentielles) et Enzybel (enzymes naturels). Le holding Finascure, enfin, est l’actionnaire principal dans Futerro et Galactic, qui planchent sur des plastiques végétaux à Escanaffles.

Les fonds de private equity et assimilés (clubs d’investissement, holdings d’entrepreneurs) sont par nature plus remuants que les holdings cotés. Parmi eux se démarquent les fonds qui fédèrent des entrepreneurs. C’est le cas de Profinpar, créé récemment et déjà investi dans deux sociétés wallonnes, ProLeather (tannerie et vente de cuirs) et ODB & Associés (experts comptables et ficaux), ou du Caring Entrepreneurship Fund lancé par Roch Doliveux, l’ancien CEO d’UCB. Créé par Yves Noël et Bernard Joly, Noma Invest se situe dans un créneau voisin: il s’en distingue par le fait qu’il est le premier actionnaire de NMC (mousses synthétiques), l’entreprise fondée par la famille Noël, mais il a investi aussi dans Ceran (apprentissage des langues), Nanocyl et Sprimoglass (verre). Il a de plus mis quelques billes dans Investsud et dans Profinpar.

Bien que bruxellois, Inventures I, le premier des deux fonds à impact étrennés par l’équipe d’Olivier de Duve, s’est aussi intéressé aux start-up et promesses wallonnes avec Acar Up et Domobios, 2Houses, Auctelia, Opinum, Elysia et OndoDNA.

Avec Valois, le fonds de la famille Mestdagh, on aborde l’important volet des biotechs: il détient 45% de Kitozyme et 14% de Kiomed Pharma à Liège. Son portefeuille wallon comprend également la Distillerie de Biercée, Tripy et Quality Assitance. Qui dit biotech, dit Newton BioCapital, le fonds belgo-grand-ducal: celui-ci est investi dans ChromaCure, Dim3, Epics Therapeutics et Synergia Medical.  Fund+, le gros fonds lancé par Désiré Collen pour doper les sociétés biotech, est à ce jour intervenu au capital de trois jeunes pousses du sud du pays: Nivadip, Iteos Therapeutics et Promethera Biosciences.

Plusieurs fonds de private equity flamands possèdent des actions dans une ou deux pépites wallonnes. C’est le cas d’Indufin (dans NMC), de Fortino ( UnifiedPost), d’E Capital (Oh!Green et TMI-CTI), de Sofindev (Cassis & Paprika) , de Volta Ventures (Qualifio), de Capricorn (Diagenode, Istar Medical) et de Vendis (Pranarôm). Quelques fonds étrangers montrent aussi le bout du nez, tel que le français Argos, qui a a racheté Gantrex, société nivelloise spécialise dans les fixations et rails pour grue.

Parmi les derniers arrivés sur le marché, citons Chroma Impact Investment et Ardent Invest. Le premier a levé 40 millions pour investir dans des projets « greentech », le second s’est déjà constitué un petit portefeuille composé d’une activité brassicole (Belgium Beer Export), d’un business d’affichage (Ledcom) et d’un pôle immobilier.

Parmi les ex-patrons mués en investisseurs, Marc Coucke (ex-Omega Pharma) s’est nettement démarqué ces derniers mois du commun des investisseurs flamands en misant beaucoup sur la Wallonie, confer ses injections de fonds conséquentes dans Pairi Daiza, Mithra, Durby Adventure et La Petite Merveille, dans l’immobilier à Brugelette et plus récemment dans deux golfs. Certains autres anciens dirigeants agissent via un holding ou un fonds. C’est le cas de Laurent Minguet avec IMG, actionnaire de Mega, Imperia, Green Invest ou Enerwood, et de Michel Delloye avec CityHolding (EVS, UnifiedPost). Même topo pour Bewatt, le fonds créé par Bruno Vanderschueren, ex-co-fondateur de Lampiris, qui se concentre sur l’énergie au sud du pays avec des mises dans Opinum, Heulogy et Dynamia Invest. D’autres, Comme François Blondel, agissent en solo. Blondel détient des actions dans Kitozyme, OncoDNA, Uniteq, Celyad, ainsi que dans le fonds Profinpar. George Forrest, le président du groupe belgo-congolais GFI, a investi cette année sur ses deniers personnels dans Val Saint-Lambert, comme il l’avait déjà fait par le passé avec New Lachaussée. On rangera au même chapitre les managers-investisseurs que sont devenus Pierre Mottet (Xylowatt, sans oublier son fonds d’amorçage axé environnement SE’nSE), Pierre Drion (Epics), Pierre Rion (Pairi Daiza, Belrobotics, Epics, fonds E Capital…), Jean Stephenne, Pierre Meyers (Profinpar)…

Quant aux grandes familles actionnaires de multinationales, une de leurs caractéristiques est qu’elles touchent de gros dividendes, que certains de leurs membres replacent directement dans l’économie wallonne. Ils le font pour partie dans les fonds qui tablent sur le développement de la Région. C’est par exemple Jacques de Mévius, de la famille actionnaitre d’AB InBev, qui a souscrit des parts dans les fonds Inventures et Chroma Impact Investment. Ou Rodolphe Collinet, le dirigeant et propriétaire de Carmeuse, qui participe à l’aventure de Profinpar. Ils le font pour partie via leurs propres sociétés d’investissement; on a déjà cité Verlinvest (de Mevius), mais on pourrait aussi mentionner GDS Consult (de Spoelberch, AB InBev aussi), actionnaire notamment de Vertimmo.

D’autres, enfin, se démarquent en créant leur propre entreprise. A l’exemple des fils de la famille du carrier Lhoist, qui pilotent la firme d’événements  Knokke-Out ou les restaurants bio Tero. A l’image aussi des descendants Cornet de Ways Ruart (AB InBev) qui développent la société de services par hélicoptères Heli & Co, d’Olivier de Spoelberch (AB InBev), qui a repris l’Aérodrome de Namur, ou encore de Marc van der Straten Ponthoz (AB InBev toujours), qui gère son équipe de sports moteurs VDS.

Dans le sillage de Coucke

→ Qu’en conclure? « En valeur, le marché est plutôt aux mains des invests et des institutionnels (surtout publics), mais on assiste actuellement au réveil des entrepreneurs, estime Guillaume Deschamps, associé au bureau conseil Deloitte Belgium. Marc Coucke et compagnie instillent un renouveau : vont-ils en inspirer d’autres ? C’est ce qu’on espère. »

Et si l’on observe les secteurs les plus prisés? « La biotech est en vogue, répond-il. L’énergie moins, me semble-t-il, car une grande partie de ce marché est déjà verrouillé. Il faudra voir comment va évoluer le secteur automobile, notamment en fonction de l’investissement chinois qui aura lieu ou non à Gosselies… Et puis le géant Alibaba va investir à Liege Airport, ce sera peut-être le début d’une tendance dans le secteur de la logistique.

On méditera, in fine, ce constat émis par un des principaux invests de la Région: « Il y a de l’argent en Wallonie, certes, mais il faut qu’il sorte pour soutenir les projets! Il y en a peu qui viennent en soutien des PME. Ils préfèrent jouer plus grand en investissant à l’international. Sauf dans le secteur de la biotech…  »

En d’autres mots, les détenteurs de capitaux au sud du pays font encore trop peu confiance aux forces vives de leur région. Mais c’est en train de changer, ainsi que le montre ce foisonnement d’initiatives…

Les entrepreneurs de Profinpar misent sur Pro Leather dans le secteur des peaux

L’Echo, 26 avril 2018. Michel Lauwers.

Le fonds d’investissement qui fédère des entrepreneurs wallons soucieux de dynamiser les PME a réalisé sa deuxième opération. L’heureuse élue est Pro Leather, un trader de peaux récemment transformé en groupe intégré. La société basée à Eupen a racheté en février une tannerie allemande afin de réduire sa dépendance à la sous-traitance.

Profinpar, le fonds d’investissement lancé l’an dernier par une quarantaine d’entrepreneurs belges pour soutenir les PME en croissance vient de réaliser sa deuxième opération. Après avoir investi en 2017 dans le cabinet d’experts comptables, fiscaux et juridiques ODB & Associés, il a pris une participation dans Pro Leather, une entreprise belge spécialisée dans l’achat de peaux bovines, leur transformation et la vente de cuirs semi-finis et finis.

Fondée il y a onze ans par Cédric Evers, fils de l’ancien bourgmestre d’Eupen Alfred Evers, Pro Leather travaille surtout pour l’industrie automobile et l’aéronautique, mais s’est diversifié récemment en étendant sa clientèle au secteur de la maroquinerie. Profinpar y a pris une participation minoritaire en souscrivant à une augmentation de capital aux côtés de Meusinvest. Sa mise se situe « dans la partie basse de la fourchette de 2 à 6 millions » que le holding consacre aux PME qu’il finance, nous dit-on au siège de Profinpar. Il n’est pas exclu qu’il souscrive à de nouvelles augmentations de capital à l’avenir.

Pro Leather achète les peaux aux abattoirs et aux équarrisseurs, les tanne ou les fait tanner, puis les classe en différents niveaux de qualité, après quoi elle les vend. La difficulté du métier réside dans l’évaluation de la qualité de chaque peau, quasi impossible à faire au stade de l’achat des peaux brutes. D’où l’intérêt d’avoir pour clients des sociétés aéronautiques. En effet, celles-ci acceptent les peaux de moindre qualité parce qu’elles leur appliquent ensuite un retraitement intense qui relativise l’importance du niveau de départ du matériau.

Pas le cas, en revanche, des constructeurs automobiles qui constituent le moteur de croissance du secteur ces dernières années. Le chiffre d’affaires de Pro Leather a bondi de 15 millions d’euros en 2015 à 27 millions l’année suivante. « Ce marché est dopé par le secteur automobile, souligne Thomas Walgraffe, partner de Profinpar. Les clients des grands constructeurs allemands comme Porsche, Mercedes ou BMW veulent de plus en plus souvent du cuir sur leur tableau de bord, dans leurs portières, etc. »

Acquisition en Allemagne

Pro Leather a bien tiré parti de cette évolution. La PME avait, jusqu’il y a peu, pour modèle de faire sous-traiter toute l’activité de tannage des peaux. Mais avec un volume de ventes de 300 à 400.000 peaux par an, elle a estimé qu’elle courait un risque grandissant si un de ses principaux sous-traitants lui faisait un jour défaut. C’est la raison pour laquelle elle a racheté, en février dernier, un de ses sous-traitants basés à Weida, près de Leipzig, en Allemagne. GFL GmbH emploie quelque 70 personnes, alors que Pro Leather n’occupait qu’une demi-douzaine de collaborateurs: sacré changement de paramètre. Le produit de l’augmentation de capital souscrite par Profinpar et Meusinvest servira entre autres à soutenir l’intégration de la tannerie allemande dans ce qui est en train de devenir un groupe. Elle servira aussi à financer sa croissance. « L’ouverture de notre capital est un moment charnière pour l’entreprise, commente son fondateur dans un communiqué. Cela va nous donner les moyens non seulement d’entrer sur de nouveaux marchés, mais également de renforcer de manière décisive notre position dans nos marchés historiques. »

Un des axes de son développement futur passera par la maroquinerie, un nouveau type de clientèle « qui semble bien réagir » à l’arrivée du nouveau venu, selon Profinpar.

L’ouverture du capital des PME en tant que levier de développement et accélérateur de croissance

Belgian Financial Forum, 4 octobre 2017. Pierre Robin.

Plusieurs analyses confirment que les PME wallonnes sont souvent sous-capitalisées et de petite taille. En plus d’un apport en capital, ces entreprises ont par ailleurs souvent intérêt à bénéficier du support et des compétences de professionnels expérimentés. 

Plusieurs analyses confirment que les PME wallonnes sont souvent sous-capitalisées et de petite taille. En plus d’un apport en capital, ces entreprises ont par ailleurs souvent intérêt à bénéficier du support et des compétences de professionnels expérimentés. L’offre en capital à risque dans nos régions est présente en volume mais elle est très segmentée en fonction de nombreux paramètres. Par ailleurs, la typologie des dirigeants actionnaires ainsi que l’implication plus ou moins active de l’investisseur dans le partenariat sont des facteurs clefs à prendre en compte. L’ouverture du capital à un investisseur extérieur est un levier de développement et peut créer de la valeur en devenant un accélérateur de croissance pour autant que le partenariat soit bien structuré, ce qui suppose notamment une bonne adéquation entre les besoins de l’entreprise et la nature de l’offre. Dans cet environnement complexe, PROFINPAR entend être un accélérateur de croissance qui s’adresse à des situations où son offre d’investissement en capital à risque est souhaitée et influente. Elle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat actif en soutien du CEO ou d’une équipe dirigeante ouverts aux principes de cette collaboration. Ce partenariat actif s’appuie sur le talent pool de Profinpar constitué de plus de 40 dirigeants d’entreprise.

Belgian Financial Forum - Digital Edition 5-04

Financer la croissance des PME

Trends-Tendances, 22 juin 2017. Guy Van den Noortgate.

Avec son fonds d’une trentaine de millions d’euros dévolu spécifiquement aux PME de taille moyenne, Profinpar propose une offre de capitaux à risque assortie de l’expertise d’entrepreneurs-investisseurs. Un cocktail qui ne peut que doper leur croissance.

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Si la Belgique compte nombre d’entreprises en croissance comme l’illustrent les multiples Gazelles mises à l’honneur par Trends-Tendances depuis une quinzaine d’années, force est de constater qu’elles pourraient être infiniment plus nombreuses. Car les sociétés qui sont dotées d’un réel potentiel de croissance ne manquent pas. Mais pour toute une série de raisons, leurs responsables se sont fixé des limites, consciemment ou inconsciemment. La première d’entre elles, qu’il ne faut pas négliger mais qu’il ne faut pas non plus surestimer, est le « plafond syndical », qui pour les PME ne dépasse pas les 49 travailleurs. Au-delà, la loi prévoit l’institution de conseils d’entreprise – des dérogations sont toutefois possibles – et la mise en place de comités de prévention et de protection. C’est clairement un frein aux ambitions de croissance, mais le plus souvent, c’est d’abord la décision du patron qui signifie la véritable fin de non-recevoir à toute évolution. Pour diverses raisons, il ne se sent pas capable de gérer une structure plus importante ou ne le souhaite tout simplement pas. Et pour ceux qui affichent une volonté de progression, d’autres obstacles se dressent sur leur route, parmi lesquels le financement.

Sous-capitalisation des PME

«Différentes études réalisées par la Région wallonne, EY, PwC ou Febelfin, pointent le manque de capitalisation de certaines PME wallonnes, souligne Pierre Robin, managing partner de Profinpar. Or, cette sous-capitalisation entrave la croissance et le développement de ces PME. L’offre en capital à risque est également fort segmentée et nous remarquons une offre trop limitée pour des investissements compris entre 2 et 5 millions d’euros.» Dans la foulée de ce constat, on peut mentionner l’étude Analyse des performances et évolutions du tissu PME wallon, présentée en 2014 par Philippe Pire, associé chez EY. De cette dernière qui porte sur l’évolution de 11.000 PME du secteur marchand entre 2006 et 2012, il ressort notamment qu’il y a en moyenne moins d’entreprises en Wallonie que dans les régions avoisinantes. Le déficit se situe principalement au niveau des entreprises de taille moyenne. Par ailleurs, la capitalisation des PME wallonnes se place à un niveau comparativement bas. Enfin, les PME wallonnes sont globalement plus fragiles que les PME flamandes. Ainsi, près d’un quart d’entre elles pourraient être mises en dif-ficulté en cas de coup dur.

C’est pour répondre à cette situation que Profinpar a développé un concept reposant sur un investissement en capital à risque dans une fourchette comprise entre 2 et 6 millions d’euros combiné à de l’accompagnement aux dirigeants de PME. Le fonds, avec un minimum de 30 et un maximum de 45 millions d’euros, a déjà recueilli plus d’une trentaine de millions auprès d’une quarantaine de dirigeants d’entreprises belges, luxembourgeois et français, d’investisseurs patri-moniaux et d’acteurs institutionnels tels que Belfius et la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI). Outre l’encadrement de l’équipe de Profinpar, les PME pourront bénéficier des conseils d’entrepreneurs tels que Françoise Belfroid (groupe Ronveaux), François Blondel (OncoDNA, KitoZyme), Rodolphe Collinet (Carmeuse), Jean-Pierre Delwart (Eurogentec), Olivier Legrain (IBA), Erik Maes (Père Olive), Etienne Rigo (Octa+), Thierry Quertinmont (Trafic) ou encore Bruno Vanderschueren (Lampiris).

Un trio de choc

Ce nouveau fonds marque une nouvelle étape dans le développement de Profinpar, qui fête cette année ses 20 ans. Aux commandes, on retrouve donc Pierre Robin. Docteur en sciences et bioingénieur de formation, il a débuté sa carrière au sein du groupe Eternit où il est resté neuf ans avant de rejoindre Synerfi (Fortis Private Equity). En 1997, avec un groupe d’investisseurs, il fonde Profinpar où il gère l’opérationnel. En 20 ans, deux tours de table successifs ont réuni une vingtaine d’investisseurs et des investissements ont été réalisés dans 26 entreprises (consolidées en 12 groupes d’entreprises), relevant d’activités tant industrielles que commerciales ou de services, pour un montant total de l’ordre de 25 millions d’euros. Parmi les sociétés qui ont été soutenues ces 20 dernières années lors des deal clubs (associations d’investisseurs) 1 et 2, on peut citer entre autres Balteau (stations de pompages et d’épuration des eaux), Connex Group (sécurité), Federa (conditionnement de médicaments injectables), IRM Group (équipements de contrôle en sidérurgie) ou encore Veramic (verrerie pharmaceutique). Avec ce fonds d’investissement, Profinpar lance en quelque sorte un deal club 3 qui pourra s’appuyer d’une part, sur l’expérience de 25 ans de Pierre Robin en private equity, et d’autre part sur une équipe de gestionnaires permanents. Sans oublier les dirigeants d’entreprise qui sont partie prenante au projet.

Profinpar a développé un concept reposant sur un investissement en capital à risque dans une fourchette comprise entre 2 et 6 millions d’euros combiné à de l’accompagnement aux dirigeants de PME.

Afin de piloter ce fonds, Pierre Robin s’est adjoint deux fines lames en la personne de Dimitri de Failly et Thomas Walgraffe. Le premier, licencié de l’IAG, a travaillé durant sept ans chez PwC où il a effectué, entre autres, du conseil en management ainsi que des missions de marketing stratégique, et neuf ans au sein du family office lié à Guy Ullens de Schooten. Le second, ingénieur civil et titulaire d’un MBA de l’Insead, a derrière lui un

parcours industriel d’une vingtaine d’années, dont plus de la moitié à l’international, au sein de trois groupes : Umicore, Paul Wurth et CMI. Il y a occupé des fonctions de direction générale, commerciale et technique. Ensemble, ils ont déjà négocié une cinquantaine de deals en Belgique et à l’étranger. Une équipe qui réunit des compétences complémentaires et dont les membres ont déjà «mis les mains dans le cambouis ».

Entreprises de niches

Les entreprises ciblées par Profinpar sont des PME ou des entreprises familiales de taille moyenne qui emploient plus de 20 collaborateurs, dégagent une valeur ajoutée supérieure à 2 millions d’euros et dont la valeur d’entreprise oscille entre 2 et 20 millions d’euros. Elle vise des sociétés localisées en Belgique, au Grand-Duché et dans le nord de la France, avec une attention particulière accordée aux entreprises de niche ainsi qu’aux secteurs en consolidation. « Il va de soi que le dirigeant d’entreprise doit afficher une volonté de croissance, précise Pierre Robin. Nous apportons notre soutien aux PME qui manifestent le désir de se développer, que ce soit organiquement ou par acquisitions. Nous n’intervenons pas lors de la phase de démarrage pour laquelle d’autres outils existent. Notre offre s’adresse à des entreprises matures qui sont entravées dans leur progression par manque de capitaux.» La mission de Profinpar est claire : «Créer de la valeur pour les PME et les entreprises familiales et leurs actionnaires en contribuant en tant que catalyseur à leur développement volontariste, à leur transmission ou à leur optimisation. Et cela grâce à l’investissement à durée adaptée de capital à risque associé à un coaching actif mettant en oeuvre l’expertise de ses investisseurs-entrepreneurs eux-mêmes actionnaires et dirigeants de PME ou de groupes familiaux ».

«Nous nous intéressons principalement à six grands pôles: l’environnement et l’habitat, l’agroalimentaire, la technologie, la distribution et les marques, les services et la qualité de vie, explique Dimitri de Failly. Ce n’est pas exclusif. Nous ne nous adressons pas à des secteurs comme les biotechs ou les fintechs qui sont déjà bien couverts par des acteurs privés et publics.» Profinpar a déjà réalisé un premier investissement dans ODB & Associés. Ce cabinet d’experts comptables, fiscaux et juridiques, actif dans un secteur en pleine consolidation, souhaite se développer par croissance externe. Sur 100 dossiers, Profinpar en retient environ une dizaine pour une analyse approfondie dont deux ou trois aboutiront in fine à un investissement. Pour ces derniers, s’ajoute alors un entrepreneur partenaire qui va valider le dossier et le suivre ensuite en intégrant le conseil d’administration de l’entreprise dans laquelle Profinpar a pris une participation. «Les participations sont plutôt importantes avec des détentions supérieures à 35% du capital, précise Thomas Walgraffe. Ceci nous permet de contribuer au débat stratégique et aux décisions clés au sein du conseil d’administration. Et ainsi d’apporter une réelle valeur ajoutée à la PME. »

Partenariat actif

Dans la stratégie de Profinpar, la prise de participation peut monter jusqu’à 100%. Elle entend rester au capital des entreprises dans lesquelles elle apporte des fonds en moyenne cinq ans mais cela peut monter jusqu’à 11 ans. En pratique, elle intervient spécifiquement dans trois types de situation: la croissance, la transmission et l’optimisation. « L’important est que le projet d’entreprise et le projet des actionnaires soient bien en phase, ajoute Pierre Robin. Nous construisons avec le dirigeant de PME un partenariat actif, nous ne sommes pas là pour prendre les décisions de manière dictatoriale. Les deux mots clés de notre business model sont ‘argent’ et ‘talent’. Nous investissons du smart money dans le cadre d’un partenariat actif et constructif tirant parti des atouts respectifs des deux parties. Celui-ci consiste à soutenir un management professionnel actionnaire ou non, non seulement par des capitaux à risque mais également par la mobilisation des compétences ad hoc du talent pool. Notre offre rencontre ainsi des besoins dépassant le simple financement des fonds propres.»

PROFINPAR a déjà réalisé un premier investissement dans ODB & Associés.

Avec ce fonds, Profinpar répond clairement à un besoin sur le marché du financement des petites et moyennes entreprises qui sont nombreuses à être sous-capitalisées. Toutefois, cette offre s’adresse spécifiquement aux dirigeants d’entreprise qui affichent une volonté de croissance et qui sont disposés à ouvrir leur capital. Deux conditions que l’on ne rencontre pas nécessairement dans la plupart des PME et entreprises familiales. Mais on observe toutefois qu’avec la génération qui arrive progressivement aux affaires et qui remplace grosso mode celle des babyboomers, les mentalités évoluent et de nouveaux objectifs s’affichent.

Outre les aspects purement financiers, il convient de souligner l’apport en termes de coaching, de conseil, d’élaboration de stratégie et de suivi via le conseil d’administration que fournit Profinpar. Celui-ci peut s’appuyer sur un solide réseau d’expertise représenté par ses entrepreneurs-investisseurs. Comme le note l’équipe de Profinpar, «cet accompagnement stratégique permet au dirigeant de sortir de son isolement tout en lui fournissant les outils utiles au déploiement de ses talents managériaux », et ainsi d’assurer à terme la pérennité de son entreprise. Un peu à la manière de Profinpar qui a su se réinventer en s’ouvrant de nouveaux horizons de développement.

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