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Nouvelles relatives à la vie du fonds

Profinpar in the news : « La Wallonie en catégorie poids moyen »

L’Echo, 17 juin 2017. Anne-Sophie Bailly.

L’édito d’Anne-Sophie Bailly

Seules deux sociétés industrielles wallonnes affichent un chiffre d’affaires qui dépasse le milliard d’euros. C’est peu. Trop peu? Oui, sans aucun doute. On préférerait de loin – et comme à Bruxelles ou en Flandre – utiliser nos deux mains pour compter les champions wallons. Mais ce n’est pas le cas. Même si pour être de bon compte, il faut préciser que de nombreux géants originaires de la région ont installé leur QG dans la capitale et échappent du coup aux stats wallonnes.

Une fois ce constat dressé, qu’avons-nous comme option? Pleurer à l’envi sur la désindustrialisation de la Wallonie. Sur une industrie vieillissante qui a fait les heures de gloire de la région, en mode « c’était mieux avant ». À quoi bon? Ce temps-là est révolu.

Le futur industriel de la Wallonie ne se joue-t-il pas sur le milieu de gamme?

Autre option: essayer de garder à tout prix – et à grands renforts de subsides – les implantations belges de multinationales? C’est louable. Mais ça fait rarement mouche. Quand un conseil d’administration décide dans l’Illinois de rationaliser ses sites de production, le séisme local qu’il engendre ne fait que l’effleurer. C’est la dure loi de la vie des entreprises. Mais c’est leur loi.

Sans parler du danger qu’il y a à voir des milliers d’emplois dépendre d’une poignée d’employeurs étrangers.

Alors quoi: miser sur les PME? On a déjà écrit 1.000 fois au moins que c’était le terreau de l’emploi wallon. On peut l’écrire une 1.001e fois. ça reste vrai. D’ailleurs, on n’en a jamais autant fait en Belgique pour soutenir les indépendants qu’au cours des 15 dernières années. Avec raison.

Mais la vraie question n’est-elle pas de savoir si le futur industriel de la Wallonie ne se trouve pas dans le milieu de gamme? Si le sud du pays ne doit pas mettre toute son énergie à jouer dans la catégorie poids moyen?

On a récemment vu quelques initiatives prendre résolument cette option. Citons le fonds wallon Profinpar qui cible les PME de 20 à 30 personnes en phase de croissance ou Smile Invest qui veut soutenir le développement international d’entreprises du Benelux. In fine, leur objectif n’est ni plus, ni moins que de faire de ces entreprises les champions belges ou beneluxiens de demain. Pour autant qu’elles s’inscrivent dans une des technologies d’avenir de demain. Et ça, c’est une condition sine qua non.

Outre les moyens financiers apportés par ces fonds, c’est du coaching, de l’expertise que ces parrains apportent à leurs poulains avec un but avoué: ancrer ces entreprises durablement dans leur pays d’origine.

C’est de ce genre d’initiatives dont la Wallonie a grandement besoin. Car c’est en les multipliant qu’on éviterait que des Ice-Watch qui portent partout dans le monde les couleurs de la Wallonie ne cherchent finalement un avenir en dehors de nos frontières.

Quarante patrons pour financer nos PME

L’Echo, 20 mai 2017. Michel Lauwers.

Dans l’univers du venture capital, Profinpar bouche un trou en ciblant les PME ayant besoin de 2 à 5 millions pour croître. Il y ajoute la manière en fédérant 40 entrepreneurs emblématiques pour l’y aider.

Nombre de petites et moyennes entreprises belges en général, et wallonnes en particulier, voient leur développement freiné par un manque de capitaux ou un problème de transmission. C’est surtout dans la tranche des « small caps » qu’il y a un trou à combler: les PME employant un peu plus de vingt personnes et affichant une valeur d’entreprise entre 2 et 15 millions d’euros. Les entreprises plus jeunes, telles que les start-ups, peuvent s’adresser à une foule d’instruments de financement privés ou publics qui leur sont dédiés, les plus âgées et plus grosses trouvent des réponses du côté des sociétés de venture capital ou d’investissement ayant pignon sur rue en Belgique, voire au-delà. C’est pour offrir une réponse à ce « ventre mou » du corps industriel belgo-wallon que Pierre Robin et quelques investisseurs qui l’avaient accompagné précédemment viennent de constituer le fonds d’investissement Profinpar.

Celui-ci va investir une trentaine de millions d’euros dans une douzaine de ces PME afin de soutenir leur croissance, de les optimiser ou de régler le problème de succession à leur tête. Pour valider ses choix d’investissement et s’assurer de disposer de toute l’expertise nécessaire, Pierre Robin a convaincu une série de grands entrepreneurs de la place de monter à bord du navire. C’est ainsi que des Rodolphe Collinet (CEO du groupe Carmeuse), François Blondel (OncoDNA, KitoZyme), Françoise Belfroid (Ronveaux), Étienne Rigo (Octa+), Thierry Quertinmont (Trafic), Olivier Legrain (IBA), Erik Maes (Père Olive) ou autre Jean-Pierre Delwart (Eurogentec) ont à la fois investi dans Profinpar et accepté de monter ponctuellement au front pour conseiller et accompagner les PME participées opérant dans leur secteur. Un modèle original, dont le « capital séduction » a déjà agi en permettant de rallier quarante patrons de ce calibre au projet.

L'Echo 20 mai 2017

Du « deal club » au fonds

Ingénieur et docteur en sciences, Pierre Robin a débuté sa carrière au service du groupe Eternit, avant de rallier la première équipe de capital-risque créée par la Générale de Banque et logée dans Synerfi. Après huit ans et nombre de transactions sous cette enseigne, il a créé Profinpar avec six hommes d’affaires en 1997: il y était le seul à occuper des fonctions opérationnelles, mais n’en était pas actionnaire. Depuis, cette équipe-là a vieilli et certains associés s’en sont retirés. « Il y a quatre ans, j’ai retrouvé ma liberté et on a constitué un nouveau tour de table avec à la fois des enfants des anciens et de nouveaux investisseurs. Cette fois, je suis devenu moi aussi investisseur. On a voulu pérenniser la belle histoire entamée. On a réalisé vingt-six transactions et investi 25 millions d’euros avec ce deal club dans douze entreprises. » Cette Profinpar n° 2 a notamment pris sous son aile Connex Group, la fusion de trois installateurs de systèmes de sécurité qui est devenue en quelques années un leader belge. Mais la structure fonctionnait comme un « deal club », avec ses limitations: « Sur chaque investissement,les associés avaient le droit de participer ou non; il fallait chaque fois les convaincre, c’était lent. »

D’où l’idée de lancer un Profinpar n° 3. Cahier des charges: doter le fonds d’une équipe de gestionnaires permanents, ouvrir le tour de table en attirant des dirigeants d’entreprises pour leurs compétences, avoir du capital à disposition, mobilisable par tranches en fonction des investissements, disposer d’un processus de décision efficace, conserver le nom de Profinpar car il est connu et jouit d’une aura positive en raison de ses résultats passés.

Il y a un an et demi, Pierre Robin a pris son bâton de pèlerin. Certains investisseurs du n° 2 l’ont suivi, tel Jean-Pierre Delwart, ex-CEO d’Eurogentec; d’autres ont répondu en nombre à son nouvel appel. Le cas, notamment, de François Blondel: « Je partage leur analyse qui montre qu’il y a un trou dans le marché en termes de soutien aux entreprises alors qu’il y a d’excellents projets chez nous qui valent la peine d’être soutenus, explique-t-il. J’apprécie le fait que ce soit un fonds d’entrepreneurs pour des entrepreneurs: c’est aussi mon ADN. Cela reste bien sûr un investissement financier, mais il y a une dimension supplémentaire par rapport aux fonds classiques. Enfin, je connais bien Pierre Robin, il a réalisé de belles choses. Je trouve qu’il méritait mon soutien! »

Le ticket d’entrée est fixé à 250.000 euros minimum. Aux côtés des partenaires entrepreneurs, le fonds a aussi fédéré des investisseurs patrimoniaux et deux institutionnels, Belfius et la SFPI. À ce jour, l’ensemble a pris des engagements pour 33 millions d’euros.

L’équipe

Pour l’aider à piloter ce véhicule, Pierre Robin a recruté deux pointures, Thomas Walgraffe et Dimitri de Failly. Ingénieur et titulaire d’un executive MBA à l’Insead, le premier a fait ses classes chez Paul Wurth, puis CMI, où il a notamment dirigé le secteur Industrie. Diplômé de l’IAG (Louvain-la-Neuve), le second a fait du conseil, de l’intégration de systèmes et de la stratégie chez PwC avant d’oeuvrer une dizaine d’années au service du family office lié à Guy Ullens de Schooten. « À nous trois, nous avons déjà négocié une cinquantaine de deals », note Robin.

« Le fonds a retenu six thèmes d’investissement, détaille Dimitri de Failly: l’agroalimentaire, le monde de l’ingénieur, la qualité de la vie, l’environnement et l’habitat, les services, la distribution et les marques. Nous avons déjà effectué un premier investissement dans les services: il s’agit du cabinet d’experts comptables, fiscaux et juridiques ODB & Associés, une équipe de trente experts qui ont aussi pour objectif de jouer un rôle de CFO externe et qui veulent se développer par croissance externe. »

Les fiduciaires constituent encore un secteur très morcelé en Belgique: il y a place pour une consolidation. Pour l’heure, l’équipe planche sur un deuxième projet d’investissement. « Sur cent dossiers, on en retient dix pour analyse approfondie et deux aboutissent à un investissement. » Une fois un dossier retenu, « nous choisissons parmi les 40 entrepreneurs celui ou ceux dont l’expertise présente le plus d’affinités avec le secteur ou l’activité, pour qu’il valide le projet, explique Thomas Walgraffe. Puis quand on y investit, cet entrepreneur partenaire monte avec nous au conseil d’administration de la cible. » La manière de tirer le maximum de parti de sa composante « grands patrons ».

Le fonds d’investissement PROFINPAR consacre €30 millions aux PME

Avec le soutien d’une quarantaine d’investisseurs-entrepreneurs belges et étrangers, le fonds d’investissement PROFINPAR consacre € 30 millions aux PME de taille moyenne.

Différentes études démontrent que les PME wallonnes sont sous-capitalisées et que leur croissance est ainsi freinée. C’est pour répondre à cette demande que le fonds d’investissement Profinpar va investir 30 millions dans des PME en croissance ou en phase de transmission. L’objectif est d’allier non seulement une offre de capitaux mais également l’expérience des investisseurs-entrepreneurs. Les PME pourront notamment bénéficier des conseils de Jean-Pierre Delwart (Eurogentec), Rodolphe Collinet (Carmeuse), François Blondel (KitoZyme) ou encore Olivier Legrain (IBA) et Bruno Vanderschueren (Lampiris).

Team Profinpar

« Différentes études, que ce soit de la Région Wallonne, EY, PWC ou Febelfin, pointent le manque de capitalisation de certaines PME wallonnes, remarque Pierre Robin, Managing Partner de Profinpar. Or, cette sous-capitalisation entrave la croissance et le développement de ces PME. L’offre en capital à risque est également fort segmentée et nous remarquons une offre trop limitée pour des investissements entre 2 et 5 millions d’euros. »  C’est pour répondre à cette demande que Profinpar s’est réorganisé sous forme de fonds d’investissements. Le fonds a recueilli plus de € 30 millions de souscriptions auprès d’une quarantaine de dirigeants d’entreprises belges, luxembourgeois et français, d’investisseurs patrimoniaux et d’acteurs institutionnels tels que Belfius et la SFPI, l’outil d’investissement de l’Etat fédéral.

L’objectif de Profinpar est clair : investir dans une douzaine de PME avec des investissements en capital compris entre minimum € 2m et environ € 6m. Profinpar dispose d’une longue expérience dans le domaine puisqu’il est actif en Belgique depuis 1997. Précédemment organisé sous forme de « deals club », Profinpar a notamment investi dans des sociétés comme Connex Group, Balteau, IRM Group, Visiglas, Federa et Veramic.

Une offre originale

La particularité de la proposition de Profinpar tient à ce qu’elle allie une offre de capitaux à risque et l’expertise des 40 investisseurs-entrepreneurs qui sont prêts à faire part de leur expérience. « Notre objectif est d’intervenir comme partenaire actif, comme catalyseur à la croissance mais également en soutenant la transmission ou l’optimisation des entreprises, explique Dimitri de Failly, Partner. Il s’agit donc non seulement d’investir du capital à risque mais surtout d’accompagner l’équipe dirigeante grâce à l’expertise des investisseurs-entrepreneurs du Fonds, eux-mêmes actionnaires et dirigeants d’entreprises. »

Les PME pourront notamment bénéficier des conseils avisés de l’équipe de Profinpar (Pierre Robin, Dimitri de Failly et Thomas Walgraffe) ainsi que des patrons comme Françoise Belfroid (groupe Ronveaux), François Blondel (OncoDNA, KitoZyme), Rodolphe Collinet (Carmeuse), Jean-Pierre Delwart (Eurogentec), Olivier Legrain (IBA), Erik Maes (Père Olive), Etienne Rigo (Octa+) ou encore Thierry Quertinmont (Trafic) et Bruno Vanderschueren (Lampiris).

PME de taille moyenne visées

Quelles sont les cibles de Profinpar ? Des PME ou entreprises familiales de taille moyenne qui emploient plus de 20 personnes, qui ont une valeur ajoutée supérieure à €2m et dont la valeur d’entreprise oscille entre 2 et € 20m. Profinpar vise des sociétés localisées en Belgique, au Luxembourg et dans le nord de la France. Une attention particulière est accordée aux entreprises de niche ainsi qu’aux secteurs en consolidation.

« Les participations sont plutôt importantes, avec des détentions supérieures à +/- 35% du capital, conclut Thomas Walgraffe, Partner. Ceci nous permet de contribuer au débat stratégique et aux décisions clefs au sein du conseil d’administration. Et ainsi d’avoir une réelle valeur ajoutée pour la PME. »